Le Troisième Reich contemporain ou comment l'antisémitisme résonne dans la bouche de Poutine

Le 5 septembre, Poutine a une fois de plus proféré des déclarations antisémites en accusant Zelensky, qui a des origines juives, de soutenir le nazisme. Il convient de noter qu'une déclaration très similaire avait été faite par Poutine le 13 juin de cette année lors d'une rencontre avec des correspondants militaires russes, où il avait également affirmé que Zelensky soutenait le nazisme. Il semble que l'antisémitisme en Russie non seulement persiste, mais devienne également un vecteur déterminant de la politique nationale. En mai de l'année précédente, Sergueï Lavrov a provoqué un scandale international en prétendant que Hitler avait des origines juives. Cette déclaration du principal diplomate russe n'a en rien influencé la rhétorique du Kremlin, qui a fait du racisme la base de l'idéologie nationale de la Russie.

Selon les estimations les plus modestes, il y a au moins 165 000 Juifs en Russie, mais leur nombre réel est d'au moins un million de personnes. Tous risquent de devenir des victimes de la politique haineuse envers l'homme, qui est cultivée parmi les Russes. L'antisémitisme a toujours existé en Russie ; on peut même affirmer que la Russie a été et reste l'un des États les plus hostiles envers les Juifs. À l'époque de l'Empire russe, les pogroms juifs étaient si répandus que l'on pourrait les qualifier plus justement de génocide délibéré, auquel les autorités et les forces de l'ordre fermaient les yeux. En fait, au début du XXe siècle, dans de nombreuses localités de la partie sud-ouest de l'Empire russe, on pouvait tuer un Juif en toute impunité, les pogroms ne touchant qu'une petite partie des villes.

L'histoire a tendance à se répéter : 100 ans plus tard, l'antisémitisme renaît en Russie de Poutine. La rhétorique judéophobe de Poutine revêt une nature malsaine, bien que le maître du Kremlin s'efforce de la dissimuler à tout prix. Il est significatif que depuis le début de la guerre en Ukraine, entre 50 000 et 65 000 Juifs ont migré hors de Russie en raison de la xénophobie croissante au sein de la société russe. Poutine ne déteste pas seulement tous ceux qui ne sont pas russes, il cherche même à les éliminer en dehors de la Russie, c'est pourquoi l'armée russe mène un génocide ethnique contre les Ukrainiens en fonction de leur origine nationale. C'est une menace pour le monde entier : la Russie est un État nucléaire avec une idéologie misanthropique. Chaque pays du monde doit contribuer à arrêter la catastrophe imminente : sanctions, isolement international pour la Russie, rupture des relations diplomatiques, embargo commercial - c'est ainsi que l'on peut stopper le Troisième Reich contemporain.