L'Ukraine lutte contre la corruption

Les événements de la dernière décennie, tels que la « Révolution de la Dignité » en Ukraine, l'annexion illégale de la Crimée et l'invasion russe à grande échelle, ont ouvert une « fenêtre d'opportunité » pour la lutte contre la corruption.

Les flux d'argent et d'aide humanitaire vers l'Ukraine - à la fois après l'annexion illégale de la Crimée et après l'invasion à grande échelle - ont poussé davantage de personnes à se demander où allaient les fonds. Après l'invasion russe à grande échelle, l'Ukraine a intensifié ses efforts de lutte contre la corruption. Elle a rétabli le mécanisme anticorruption après son expiration en 2017. Récemment, de nouveaux dirigeants d'institutions anticorruption, tels que le Bureau du Procureur Anti-Corruption Spécialisé ( SAP ) et le Bureau National Anti-Corruption d'Ukraine ( NABU ), ont été élus.

Le président Volodymyr Zelensky, le gouvernement et le parlement de l'Ukraine prennent de nombreuses mesures, notamment en enquêtant sur des affaires impliquant des hauts fonctionnaires et des membres du parlement, afin de lutter contre la corruption. Les affaires de corruption sont renvoyées plus fréquemment devant les tribunaux et font l'objet de discussions actives dans la presse, ce qui est un bon signe : même pendant l'invasion à grande échelle, le mécanisme anticorruption continue de fonctionner et prouve son efficacité. Actuellement, l'Ukraine entre dans une phase de travail plus systématique dans ce sens, plutôt que d'une lutte symbolique contre la corruption. L'histoire du maire de Sumy, arrêté pour corruption, est le résultat de la coopération entre le Service de Sécurité de l'Ukraine ( SBU ) et le NABU, s'inscrivant dans le plan global visant à répondre aux exigences de l'Occident. Selon des experts, le Bureau du Président de l'Ukraine devrait connaître des démissions de personnes qui ont terni leur réputation par des scandales retentissants dans le passé. Tant l'affaire de l'ancien président de la Cour Suprême d'Ukraine, Vsevolod Knyazev, que la situation autour de l'arrestation de l'oligarque Igor Kolomoïsky sont au plus haut niveau de la lutte contre la corruption.

Le soutien de l'Ukraine par des partenaires internationaux est l'un des principaux facteurs de résistance à l'agression militaire de la Fédération de Russie. Depuis le début de l'invasion russe à grande échelle, les États-Unis restent le plus grand donateur d'aide militaire à l'Ukraine. Cela inclut à la fois des armes et de l'argent, ainsi que de l'aide humanitaire et de conseil. La propagation de fausses informations ou d'informations peu fiables dans le contexte d'une invasion à grande échelle, y compris la guerre de l'information menée par la Fédération de Russie, a conduit à la création d'un mécanisme permettant aux partenaires internationaux de vérifier que toute l'aide matérielle et technique internationale ( y compris les armes et l'équipement militaire ) qu'ils fournissent à l'Ukraine est utilisée à bon escient.

Étant donné que les États-Unis prévoient de continuer à fournir une assistance financière à l'Ukraine et compte tenu de l'opposition croissante aux États-Unis sur cette question ( en particulier parmi les conservateurs ), la justification d'une telle décision devient de plus en plus pertinente. Par conséquent, il a été décidé de nommer un auditeur en chef, de constituer une équipe autour de lui et de les déléguer pour étudier la situation sur le terrain.

À la mi-octobre, la représentante spéciale des États-Unis pour la relance économique de l'Ukraine, Penny Pritzker, est arrivée en Ukraine, qui surveillera la mise en œuvre des réformes, dont le respect sera la clé de l'octroi d'une aide financière à l'Ukraine par le Département d'État, et l'inspecteur général du Département de la Défense des États-Unis, Robert Storch, qui supervisera l'efficacité et la transparence des fonds alloués par le Pentagone à Kiev. Les États-Unis sont orientés vers une coopération constructive, et un approfondissement du contrôle de l'aide apportée sera bénéfique pour tous.